Tuning automobile : quelle est la réglementation française ?

Voiture dans un garage pour faire du tuning

Le tuning automobile est le passe-temps de nombreux passionnés de voitures. Pour rendre leur véhicule plus esthétique et plus performant, ces grands amateurs opèrent une ou plusieurs modifications sur leur modèle original. En France, cette pratique est encadrée par une réglementation stricte afin d’assurer la sécurité routière. Zoom sur la loi du tuning.

Qu’est-ce que le tuning automobile ?

Le tuning automobile consiste à apporter des modifications techniques ou esthétiques à une voiture de série afin de la personnaliser. Souvent pratiqué sur les voitures de course, dans un cadre professionnel, le tuning séduit également de nombreux particuliers qui modifient la mécanique et l’apparence de leur véhicule à des fins personnelles.

Parmi les composantes les plus changées, on compte le moteur, les portières, les vitres, les jantes et les suspensions. Beaucoup de personnes optent également pour de meilleurs pneus afin d’optimiser l’adhérence à la route.

Que dit la loi sur le tuning ?

Modifier une voiture de série peut s’avérer dangereux. Pour ne pas mettre en péril les usagers du véhicule et les autres automobilistes, une réglementation stricte encadre la pratique du tuning. Chaque modification technique doit faire l’objet d’une nouvelle homologation.

Lorsque vous procédez à une transformation notable, vous devez faire une demande auprès de la DRIRE, la Direction Régionale de l’Industrie, de la Recherche et de l’Environnement. Votre véhicule passera alors un examen complet et, s’il le valide, vous obtiendrez une autorisation RTI (Réception à Titre Isolée), sans laquelle vous ne pouvez pas circuler sur le réseau routier.

Après l’examen de la DRIRE, prévoyez environ 100€ pour l’obtention d’un nouveau certificat d’immatriculation, à demander auprès de la préfecture.

Si votre véhicule ne passe pas l’évaluation RTI, vous pourrez alors uniquement circuler sur les routes et les chemins privés, ou bien sur les circuits de course automobile. Si vous souhaitez en faire un usage purement sportif, la validation de la DRIRE n’est donc pas obligatoire.

Garagiste qui fait du tuning sur une voiture

Source : Unsplash

Quelles modifications sont à valider par la DRIRE ?

Selon l’article R321-13 du Code de la route, les modifications ou les remplacements de certaines composantes doivent impérativement être validés par l’organisme officiel. Est compté comme transformation notable :

  • Moteur
  • Freins
  • Filtre à air et échappement
  • Empattement
  • Constitution du châssis
  • Voies et porte-à-faux
  • Suspensions
  • Jantes et pneumatiques
  • Direction
  • Eclairage
  • Portière
  • Nombre de places assises
  • Ajout de poids sur les essieux

Evidemment, ces changements doivent être majeurs. Il est inutile de faire une demande auprès de la DRIRE pour remplacer votre moteur par un moteur identique ou pour simplement changer vos pneus Michelin.

Certains ajouts sont néanmoins catégoriquement interdits. N’espérez pas pouvoir installer des néons dans l’enceinte de votre véhicule, ni un système de sonorisation qui augmente considérablement son poids. Les becquets et ailerons sont également proscrits, car ils pourraient provoquer des dommages latéraux.

Le tuning peut rapidement devenir une passion dévorante. Si personnaliser et améliorer sa voiture offre un certain plaisir, il faut toujours veiller à respecter la réglementation. Si vous conduisez un véhicule modifié sans autorisation RTI, vous encourez une amende et mettez votre vie en danger. Gardez également en tête que les assurances sont frileuses face au tuning : certaines compagnies peuvent refuser l’indemnisation en cas d’accident.